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Le Mouvement Associatif - Choisir l’interêt général !

Le 7 février dernier, s’est tenue à l’Hotel de Région des Pays de la Loire, une journée, organisée par le CPCA, autour du thème : "les associations, actrices du développement des territories". Nous reprenons ici le texte de clôture de cette journée proposé par Alain FOREST, président du Mouvement Associatif - ex-CPCA en Pays de la Loire.

La journée a démarré sur l’intérêt général, nous allons la clôturer sur ce thème. Et c’est bien l’État et les collectivités qui sont les garants de cet intérêt général, des droits et des libertés mais aussi de la cohésion sociale comme de l’égalité d’accès à des services comme l’a indiqué Florence Jany-Catrice.

Les responsables associatifs doivent se mobiliser pour porter cette exigence de reconnaissance d’un statut particulier qu’est l’action associative en ayant à l’esprit qu’il faut du temps pour transformer les processus lorsque l’on intervient sur le champ social.

La question de la nature de l’activité associative doit être replacée au cœur des dispositifs qui sinon conduisent à assimiler les associations à des entreprises.

La question de l’évaluation de l’utilité sociale est fondamentale, si l’on considère avant tout qu’elle consiste à donner la « valeur » que l’on attribue au projet dans une démarche de co-construction.

La valorisation du bénévolat au portage du projet associatif doit être une condition nécessaire à la performance délibérative et ainsi favoriser l’émancipation des individus.

Nous devons mieux identifier les critères d’utilité sociale dans nos conventions avec les collectivités pour soutenir l’emploi associatif qui n’a pas de prix pour notre projet mais qui bien sûr à un coût.
Nous déclinerons plus avant la charte avec la Région pour progresser notamment sur l’évaluation de nos projets en s’intéressant autant au processus qu’au résultat : c’est notre contribution à la performance.
Nous avons aussi la volonté d’élargir le nombre de composantes de la Cpca en favorisant les regroupements associatifs et en diversifiant les partenariats pour être plus représentatif.

L’accompagnement au projet associatif :
« L’accompagnateur joue un rôle de passeur pour franchir un cap, pour transmettre des savoirs des connaissances qui permettront ainsi à la structure accompagnée de continuer sa route. »
Tout d’abord l’accompagnement par les fédérations sur le projet associatif doit être privilégié. Nous voulons assumer la coordination associative au sein la CRESS et être partenaire dans la mise en place du DLA Régional pour renforcer la pérennité des associations.

Modèles socio-économiques et loi Ess :

La généralisation de la commande publique a eu pour conséquences une baisse de la capacité d’innovation, une augmentation de la participation financière des usagers et de la suppression d’associations de taille moyenne.
La proposition de formation des personnels des collectivités doit être étudiée.
Nous souhaitons donner un contenu législatif à la subvention, la rendre euro-compatible et militer auprès des collectivités pour pérenniser ce soutien à l’action associative.Avancer sur le traitement fiscal du statut associatif, sur la notion de bénéfice raisonnable et développer les fonds propres. Nous participons à la démarche de transformation sociale portée par l’ESS. Nous sommes des acteurs de l’ESS, non parce que l’on nous exhorte à l’être, mais parce que chacun d’entre nous contribue à rendre la société plus solidaire.
Les associations ne sont pas condamnées à survivre, elles ont les moyens de construire l’avenir en élargissant leurs modèles socio-économiques dès lors qu’on n’est pas axé sur la rentabilité économique à court terme.
Il n’est pas possible pour les associations d’intervenir pour l’intérêt général sans financement public, sans subvention.
C’est tout le travail de la CPCA nationale de faire du lobbying pour adapter le CICE aux associations ou renforcer la place des associations dans la loi ESS.

En conclusion, nous devons, collectivement en Pays de la Loire, gagner en efficacité et s’engager à renouveler cet événement.
Nous n’avons pas à avoir peur d’agir de manière rigoureuse et exigeante sur ce à quoi nous servons car nous sommes parfois meilleurs que ce que l’on pense. N’hésitons pas à intervenir dans le débat des prochaines élections municipales pour faire valoir le fait associatif et mettre en avant la valeur ajoutée du bénévolat associatif. Nous avons des choses à dire sur le développement de la culture, du sport ou sur le lien social. Et à l’avenir la démarche de transition énergétique s’appuiera nécessairement sur les initiatives citoyennes et donc associatives. Nous devons favoriser le développement durable des associations pour maintenir la biodiversité associative.

« Aucun de nous en agissant seul ne peut atteindre le succès. » Nelson Mandela

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