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Une convention sur les Emplois d’Avenir signée et voulue par le CRAJEP Pays de la Loire ?

Si l’emploi des jeunes constitue un levier essentiel pour aller vers l’autonomie, il n’en est pas l’unique ressort. Nous sommes pour une politique globale de jeunesse. L’émancipation des jeunes est rendue possible par la combinaison de plusieurs facteurs (éducation, formation, information, orientation, emploi, ressources, logement, santé, citoyenneté, culture, loisirs, mobilités, projets de vie...)
La transversalité de ces enjeux doit donc conduire à la mise en place d’une politique jeunesse globale et non cloisonnée dans des champs spécifiques.

Néanmoins L’emploi est un enjeu majeur
Aujourd’hui si le chômage s’élève à 11% de la population active, il atteint près 25% des jeunes actifs de moins de 25 ans. Nous ne pouvons accepter ce phénomène de déclassement des jeunes, de construction d’un nouveau modèle basé sur une précarité généralisée.
Dans ce contexte, nous repérons au moins deux enjeux fondamentaux :
- Le 1er consiste à rompre avec la logique des dispositifs dérogatoires du droit commun et ainsi favoriser, permettre l’accès au droit commun.
- Le 2ème consiste à combiner des actions conjoncturelles (pour répondre à la dégradation actuelle de la situation) et des politiques structurelles à même de répondre à l’ampleur des enjeux rencontrés par les jeunes dans leur parcours vers l’émancipation.

Pour ce faire, la politique de l’emploi doit aussi s’appuyer sur l’axe éducation/formation/emploi mais aussi celui de l’orientation/information.

Instaurer un droit à l’éducation et à la formation tout au long de la vie
L’objectif est de permettre à tous les jeunes l’accès à l’ensemble des formations et des filières, de rendre effectif ce que l’on appelle la seconde chance... Nous pensons que nous devons sur ce point être plus ambitieux. Nous avons participé à la préfiguration du dispositif « Garantie Jeunes ». Au regard de ces modalités de mise en œuvre (public ciblé, montant alloué, caractère expérimental) ce dispositif ne peut qu’être une première étape et nous devons à terme passer d’un nouveau dispositif d’insertion à un réel processus d’émancipation et d’autonomie pour l’ensemble des jeunes.

Mettre en place un service public d’information, d’orientation et d’accompagnement des jeunes
Le SPO doit permettre la mise en œuvre d’un accompagnement global qui prenne en compte l’ensemble du projet de vie du jeune : orientation scolaire et professionnelle ; l’accompagnement et le suivi social et économique dans un projet de vie ; une mise en lien avec les acteurs d’un territoire. Ce SPO doit se mettre en place avec des espaces de proximité et un accompagnement humain et individualisé, s’appuyant sur les supports d’information matériels et numériques.

Les emplois d’avenir

Les emplois d’avenir interviennent dans un processus qui tend à sécuriser le parcours professionnel en créant une passerelle étroite entre formation et emploi. Dès les premières concertations, nous avons émis quelques réserves. Certaines ont reçu une écoute, d’autres moins.

- Âge . Pourquoi avoir limité la mesure au moins de 25 ans alors que dans le même temps les processus de socialisation et d’autonomie des jeunes tendent à s’allonger bien au-delà de cet âge ?
- Sans qualification. On peut repérer que la situation des jeunes sans formation est encore plus dégradée et donc mesurer les enjeux. Néanmoins ce point renvoie d’une part un message négatif vis à vis des jeunes qualifiés exclus du marché du travail et d’autres parts le profil retenu ne tient pas assez compte des besoins des associations en terme de compétences et de profils.
- Situation économique du secteur associatif. Nous pouvons effectivement nous féliciter de l’adoption par le sénat d’une mesure qui permette à la subvention d’avoir en 2013 une définition législative. Espérons que cette mesure puisse permettre d’en développer l’usage en alternative à la commande publique et ainsi garantir la libre initiative des associations au service de l’innovation sociale.
Néanmoins réfléchir à l’emploi des jeunes dans le secteur associatif n’est pas sans poser la question de la situation des associations. Le secteur connaît non seulement des difficultés liées à certaines baisses de financement mais aussi une difficulté à avoir une projection de ses financements parfois même à 12 mois.

Néanmoins l’emploi des jeunes et la réussite de ce dispositif reste pour nous un enjeu majeur.

La convention que nous avons signée a pour objectif d’agir autour de plusieurs freins que nous avons identifiés :

  • méconnaissance et difficulté de compréhension du dispositif par les associations,
  • méconnaissance de notre champ d’activité par les prescripteurs,
  • existence de certaines lourdeurs administratives, qu’il convient localement de simplifier,
  • méconnaissance par les jeunes de certains métiers en tension liés à l’éducation populaire.

Nous avons signé cette convention régionale, après la signature d’une convention nationale parce que les emplois d’avenir reposent sur une ambition collective : avoir une expérience professionnelle, accompagnée par une période d’acquisition de compétences ou de qualification reconnue, gage d’une insertion professionnelle durable. En ce sens la signature entre autres de l’UDES, du CNEA, d’Uniformation prend aussi tout son sens.

Au niveau du CRAJEP à travers cette convention nous nous engageons :
Information et accompagnement  : promotion du dispositif « emploi d’avenir » ; relais des initiatives de promotion engagées par ses membres ; mise à disposition d’outils pour les employeurs, par l’appui de ses membres.
Suivi, la formation et le tutorat : en construisant certaines formations, en participant et en orientant les AJEP vers ces formations.
Accompagnement vers la sortie du dispositif  : nos membres accompagnent leurs propres structures fédérées pour travailler vers une pérennisation de l’emploi, et en travaillant spécifiquement sur la VAE.
Participation au pilotage du dispositif  : améliorer la mise en œuvre du dispositif, évaluer qualitativement – mesurer les impacts qualitatifs du dispositif.

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