CRAJEP Pays de la Loire

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Signature du Protocole d’accord entre le CRAJEP et le Conseil Régional Pays de la Loire.

Le 27/02/2012

Le CRAJEP est la coordination associative représentative et référente sur les questions de jeunesse et d’éducation populaire à l’échelle de la Région. C’est donc dans ce cadre que nous envisageons nos relations avec le Conseil Régional Pays de la Loire. Le protocole d’accord entre dans cette logique. Il est l’occasion de réaffirmer des ambitions et des objectifs partagés. Mais c’est aussi l’occasion de construire un mode de relation entre le CRAJEP et la Région, de construire un mode de relations coopératif en toute transparence.

Notre relation se construit autour de quatre axes :

  • Le partage des observations et des analyses sur la situation des Jeunesses, de l’éducation populaire sur notre territoire régional
  • Le soutien des actions et des associations de jeunesse et d’éducation populaire. Le protocole d’accord CRAJEP/Conseil Régional Pays de la Loire entre dans cette logique.
  • La contribution à la prise en compte de la parole des jeunes. Le travail que nous réalisons avec la Région autour du Conseil Régional des Jeunes y contribue.
  • La contribution à l’élaboration, à l’évolution des politiques publiques. Notre place dans le processus d’élaboration du schéma régional des jeunesses en est un exemple. Mais nous contribuons aujourd’hui à des espaces autour de la culture, de la FP, de l’international en tant que CRAJEP et nos membres interviennent sur d’autres champs comme celui des lycées ou de l’enseignement supérieur...

Depuis ce deuxième mandat de l’actuelle majorité régionale, nous pouvons à notre niveau identifier de nouveaux axes, et de nouvelles stratégies d’interventions :

  • Rencontres de concertations plus régulières dans le cadre du CLEP (Comité de Liaison Éducation Populaire entre la Région et le CRAJEP). Ce qui nous semble important : l’existence d’un espace régulier et institué d’informations, de concertations et d’élaborations collectives. On ne peut que se féliciter par exemple de la création d’un espace similaire autour de la vie associative avec la CPCA.
  • Revisiter nos relations par le renouvellement du protocole d’accord. On peut y repérer à la fois une volonté de poursuivre une politique initiée il y a quelques années. Nous avons pu aussi mettre au travail quelques aspects techniques. Des modalités qui sont techniques mais qui sont aussi le reflet de la réelle préoccupation que l’on peut avoir les uns vis à vis des autres.
  • Travailler la transversalité au sein de la collectivité et des services. L’éducation populaire ne se traduit pas qu’au travers du champ de la jeunesse. C’est dans ce sens que cette année nous avons ouverts un chantier autour de la Formation Professionnelle au sein du CLEP. Nous sommes en train de travailler autour de plusieurs axes :
    • Mise en route d’un travail d’enquête sur le besoin de formation, sur les besoins des employeurs. Le CRAJEP mène une enquête auprès de certains employeurs, auprès des études d’opportunité réalisées par nos mouvements dans le cadre des demandes d’habilitation des formations à la DRJSCS. Nous avons convenu de poursuivre cette enquête avec le CARIF-OREF.
    • Construire un espace de réflexion, de concertation sur la mise en œuvre des formations, du service régional public de la Formation Professionnelle.
    • Reconnaître le CRAJEP comme une tête de réseau au niveau de la Formation Professionnelle du champ de l’animation. Le CRAJEP est un espace spécifique et singulier car nous ne sommes pas une coordination d’Organisme de Formation. Tous nos mouvements n’organisent pas de la formation ; et la formation pour nous n’est pas un objet en soit mais un outil au service du mouvement, de la fédération. Nous sommes avant avant tout des mouvements d’éducation, ayant entre autres des actions avec des jeunes qui peuvent avoir besoin de formations (pré-qualifications...), nous sommes aussi employeurs (sans être syndicat d’employeurs, nos différents membres relèvent même de plusieurs conventions et syndicats d’employeurs) Cette situation nous ont conduit à porter des propositions, des démarches singulières qu’il convient de reconnaître.

Nous avons aussi des relations sur l’international. Nous avons été invité par la Région sur une délégation au Burundi en Avril 2011. Une autre délégation s’est déroulée en Janvier 2012. Un premier CLEP sur la thématique de l’International va avoir lieu en avril 2012.

Notre intervention sur le champ de l’international s’inscrit à travers plusieurs réflexions :

  • Un volet jeunesse doit exister dans l’ensemble de la coopération internationale
    C’est un objectif de citoyenneté. La coopération internationale ne peut se construire que sur des échanges économiques, ne peut être que l’œuvre d’experts, d’entreprises, d’ONG... Les habitants des territoires (et en particulier les jeunes) doivent donc y être associés. Les habitants, les jeunes d’ici et de là-bas.
  • Structurer la jeunesse, l’éducation formelle ou non formelle
    La dimension de la jeunesse, de l’éducation (formelle et non formelle) peuvent faire l’objet même d’une coopération décentralisée.
    Cette dimension est d’autant plus importante que :
    • Dans certains pays la jeunesse représente une grande partie de la population (50% des moins de 15 ans en Palestine, 50% des moins de 20 ans en Tunisie...)
    • L’éducation de la jeunesse, la construction d’une citoyenneté, d’esprits libres et critiques est un enjeu fondamental dans la perspective de construction démocratique, de paix pour ces pays...
  • Un engagement : défendre, soutenir et accompagner le volontariat international

Nous pouvons que nous féliciter d’une situation globalement très satisfaisante.
Et c’est aussi parce que nous avons au fils des années su créer une relation de confiance que nous pouvons nous dire les choses en toute sincérité et avec l’espoir que cela soit productif.

  • La logique de marché. Il convient réellement de construire un réel débat politique sur cette question. Nous sommes contre la politique de guichet, le clientélisme ; mais la politique de marché n’est pas une démarche qui permet forcément de sortir de cette situation. Par contre on en connaît des effets pervers : mise en concurrence, diminution des coûts de vente avec des répercussions en interne (pression, stress, surcharge de travail...) Dans nos relations avec la Région et l’ensemble des collectivités il convient de poursuivre ces échanges pour sortir de cette logique, réfléchir sur les moyens de réduire les effets pervers (pression sur les prix...)
  • Au niveau des politiques de concertation, nous pensons que nous pouvons aller encore plus loin dans la prise en compte de la parole et de la concertation.
  • Être plus offensif sur certaines politiques. Prenons un seul exemple : celui des lycées. Nous savons que la citoyenneté s’apprend parce qu’on la vit, parce qu’on l’expérimente. Or les espaces dans les lycées (délégués d’élèves, CVL...) sont trop peu ambitieux et sont même parfois un déni de sens. La Région de sa place, en lien avec le Rectorat, pourrait impulser des dynamiques, favoriser des expérimentations et aller plus loin...

Notre relation avec la Région, à travers ce protocole, doit se construire dans ce cadre. À la fois reconnaître la qualité des relations et du travail en cours, à la fois contribuer à la co-construction de certaines politiques publiques mais aussi être critique sur certains aspects. Avec bien évidement un respect de chaque légitimité (associative et électorale), nos critiques dans le cadre de nos relations actuelles représentent une contribution constructive aux nécessaires débats collectifs.

Régis Balry
Président CRAJEP Pays de la Loire

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